
Le 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le SIDA pour autant la vigilance de chacun face à cette maladie doit être quotidienne et ne doit pas se résumer à 24 petites heures.
Malgré les progrès de la médecine et des traitements, le SIDA reste une terrible maladie qui continue de tuer, il est utile de le rappeler.
J’étais enfant lorsque ce « cancer gay qui ne semblait toucher que les américains » a fait son apparition. Il a fallut plusieurs années de recherche et de trop nombreuses victimes pour que le VIH soit identifié et que l’on prenne enfin conscience de l’indispensable utilité du préservatif comme moyen efficace de lutte contre ce virus qui touche on le sait maintenant, aussi bien les hommes que les femmes, les homosexuels comme les hétérosexuels.
J’ai traversé les premières années de ma vie d’adolescent puis d’adulte avec cette épée damoclès sur la tête et l’obligation d’avoir des rapports sexuels protégés. Croyez-moi, je n’en suis pas mort et cette prévention d’alors, m’autorise maintenant une vie de couple sereine avec l’homme que j’aime.
Aujourd’hui malheureusement, je crains que la vigilance soit moindre, notamment chez les jeunes qui n’ont pas connu ses années noires. Les réseaux et les applications de rencontre dont ils sont friands, ont vulgarisé et marchandisé le sexe, offrant à chacun la possibilité de le consommer facilement. Dans le même temps, les fakes et la désinformation, l’apparition (et c’est une bonne chose) de nouveaux traitements antirétroviraux ou encore la PrEP ont contribué au relâchement de chacun.
Cette journée du 1er décembre est l’occasion de rappeler à tous qu’après des décennies de recherche, il n’existe toujours pas de vaccin contre le SIDA. On ne guérit pas du VIH même si un traitement quotidien met en sommeil le virus.
Il est également essentiel de rappeler l’importance d’un dépistage fréquent et régulier surtout en cas de doute. Une séropositivité découverte tôt peut être traitée immédiatement et augmente ainsi considérablement les chances de baisser la charge virale. Il convient de répéter qu’une personne infectée dont la charge virale est indétectable ne transmet plus le VIH.
Enfin, j’attire votre attention les discriminations nombreuses et quotidiennes dont sont victimes les personnes séropositives. Ce ne sont pas les comportements imbéciles et les réactions idiotes qui ont découlées de la récente épidémie de variole du singe, qui touche essentiellement la communauté gay, qui me contrediront.
Je terminerai cet article sur une note d’optimisme. Le préservatif n’est pas une contrainte, il peut être un jeu et il n’empêche en rien une sexualité libre et épanouie.
Alors pour vivre heureux, soyons responsables, sortons couverts !